Femmes et guerres

2010

- Colloque inter­na­tio­nal : Femmes dans les vio­len­ces de l’his­toire, le témoi­gnage au fémi­nin

Colloque inter­dis­ci­pli­naire et inter­na­tio­nal. 28 et 29 novem­bre 2010

L’uni­ver­sité Paris Diderot et le Mémorial de la Shoah orga­ni­sent, sous la direc­tion d’Anny Dayan Rosenman (dans le cadre du projet « Le réel de l’homme » - CERILAC), deux jour­nées consa­crées aux femmes dans les vio­len­ces de l’his­toire du XXe siècle.

À partir de textes témoi­gnant d’expé­rien­ces vécues pen­dant la Shoah, le géno­cide armé­nien et rwan­dais, et sous d’autres moda­li­tés, à la Kolyma ou en Argentine, il s’agit de faire enten­dre une parole dou­ble­ment assour­die : par les pro­ces­sus de mas­si­fi­ca­tion et de ter­reur pro­pres aux crimes tota­li­tai­res et géno­ci­dai­res, mais aussi par la place faite à la parole et aux écrits des femmes dans nos repré­sen­ta­tions de l’Histoire.

Historiens, lit­té­rai­res et psy­cha­na­lys­tes s’inter­ro­gent sur les capa­ci­tés de survie, de résis­tance et de rési­lience des femmes dans ces situa­tions extrê­mes, de même que sur leurs modes de remé­mo­ra­tion et de nar­ra­tion de ce vécu trau­ma­ti­que.

Programme : http://www.univ-paris-dide­rot.fr/sc...

- Colloque inter­na­tio­nal : Penser la vio­lence des femmes

Organisé par Coline Cardi, Geneviève Pruvost, 17 et 18 juin 2010

Université Paris 7, Les Olympiades - Immeuble Montréal 105, rue de Tolbiac- 75013 - Amphi 46

Le titre de ce col­lo­que inter­na­tio­nal com­porte volon­tai­re­ment une res­tric­tion sexuée. Phénomène indé­nia­ble­ment mino­ri­taire en termes d’occur­rence sta­tis­ti­que, la vio­lence des femmes, si elle a pu lar­ge­ment nour­rir un ima­gi­naire col­lec­tif peuplé de figu­res fémi­ni­nes vio­len­tes (héroï­nes bel­li­queu­ses ou figu­res mons­trueu­ses), reste en France une ques­tion très peu explo­rée dans le champ des scien­ces humai­nes et socia­les. Pourtant la vio­lence des femmes est un phé­no­mène cons­tant.

De la même manière que pour Durkheim, le sui­cide ou le crime, loin d’être patho­lo­gi­ques, sont des phé­no­mè­nes régu­liers et dignes d’inves­ti­ga­tion socio­lo­gi­que, on vou­drait mon­trer que l’accès des femmes à la vio­lence légale et illé­gale cons­ti­tue un levier pour ana­ly­ser les rap­ports sociaux de sexe, d’une part, la vio­lence et les normes de socia­li­sa­tion, d’autre part. Derrière l’usage par les femmes de la vio­lence, se pose plus lar­ge­ment la ques­tion de la sexua­tion de la régu­la­tion et du main­tien de l’ordre social.

L’orga­ni­sa­tion sociale repose en effet sur la mise en scène maté­rielle et sym­bo­li­que d’une bipo­la­rité qui dis­tri­bue tâches et sté­réo­ty­pes, oppo­sant nature/culture, espace privé/espace public, donner la vie/donner la mort, force/fai­blesse, viri­lité/fémi­nité, sexe mas­cu­lin/sexe fémi­nin. Les femmes vio­len­tes contri­buent à brouiller ces fron­tiè­res, à ins­tau­rer un trou­ble qui est bien social et non pas seu­le­ment de l’ordre de l’excep­tion­na­lité his­to­ri­que ou cli­ni­que.

Les femmes vio­len­tes sont-elles des « cas » qui confir­ment la règle d’une socia­li­sa­tion dif­fé­ren­ciée ? Permettent-elles au contraire de mettre en évidence des orga­ni­sa­tions socia­les, des moments his­to­ri­ques et des situa­tions socia­les régies par d’autres hié­rar­chies ? Se rejoue-t-il une « divi­sion sexuelle du tra­vail » vio­lent ? Quel trai­te­ment les socié­tés accor­dent-elles à la vio­lence des femmes ? Le projet de ce col­lo­que inter­dis­ci­pli­naire est de pro­lon­ger les recher­ches déjà enga­gées et d’ouvrir de nou­veaux chan­tiers.

Programme : http://www2.univ-paris8.fr/RING/spi...

Contacts :

Cardi.coli­ne@g­mail.com

Geneviève.pru­vost@­free.fr

2009

- Séminaire : Le genre en situa­tion colo­niale et post-colo­niale

Françoise Gaspard et Christelle Taraud

Séminaire men­suel à NYU Paris : 56 rue de Passy, 75016 Paris (métros Passy sur la ligne 6 ou La Muette sur la ligne 9). En cas de pro­blème tel : 01 53 92 50 80.

Tous les troi­siè­mes mer­cre­dis du mois de 18H00 à 20H00

Coloniser a tou­jours été perçu comme un acte essen­tiel­le­ment mas­cu­lin. C’est sans doute pour cette raison que l’his­toire de la colo­ni­sa­tion (et de la déco­lo­ni­sa­tion) - qui, jusqu’à une date récente, était le plus sou­vent écrite par des hommes - n’a fait que peu de place aux femmes, aux rap­ports sociaux de sexe, à la cons­truc­tion des iden­ti­tés de genre et plus encore à l’his­toire de la sexua­lité en situa­tion colo­niale. Considérées comme quan­ti­tés négli­gea­bles dans les pério­des bel­li­queu­ses (de guerre ou de paci­fi­ca­tion), les femmes (et par exten­sion le genre et les ques­tions sexuel­les) n’ont certes pas eu une visi­bi­lité plus impor­tante en temps de paix alors même qu’elles se trou­vent, comme agents d’un mis­sion civi­li­sa­trice fran­çaise dont le trip­ty­que fon­da­teur est « éduquer, mora­li­ser, conver­tir », au cœur de l’affir­ma­tion de la puis­sance natio­nale et de la domi­na­tion colo­niale. Au point que l’on peut à juste titre se deman­der aujourd’hui si la colo­ni­sa­tion fran­çaise a bien eu, à un moment de son his­toire, un genre ? Pour répon­dre à cette ques­tion, le sémi­naire men­suel « Le genre en situa­tion colo­niale et post-colo­niale » se pro­pose de faire, dans un pre­mier temps, un état des lieux de la ques­tion sur la longue durée (des débuts du second Empire colo­nial fran­çais au XIXe siècle à ses pro­lon­ge­ments post-colo­niaux d’aujourd’hui) en pri­vi­lé­giant l’appro­che inter­dis­ci­pli­naire et trans-colo­niale (pour éviter la surex­po­si­tion d’une partie de l’Empire au détri­ment des autres) et trans-impé­riale (en n’hési­tant pas à recou­rir au com­pa­ra­tisme pour expli­quer tant la ges­tion colo­niale que post-colo­niale des poli­ti­ques gen­rées/et sexuel­les) et dans un souci de va-et-vient chro­no­lo­gi­que qui prenne le passé comme moyen pri­vi­lé­gié d’éclairer, d’ana­ly­ser, et de com­pren­dre, le pré­sent de la France mais aussi des anciens ter­ri­toi­res colo­ni­sés. Dans cette pers­pec­tive, on s’effor­cera tout par­ti­cu­liè­re­ment de mettre en commun de nou­vel­les sour­ces, de nou­vel­les pro­blé­ma­ti­ques et de nou­vel­les appro­ches (liant par exem­ple micro-his­toire et his­toire sociale, subal­tern stu­dies et post-colo­nial stu­dies aux gender stu­dies) dans le but de cir­cons­crire un ter­ri­toire émotionnel et poli­ti­que (le genre en situa­tion colo­niale et post-colo­niale) qui semble chaque jour, au regard des très nom­breu­ses polé­mi­ques qui sont en lien avec (col­la­bo­ra­tion char­nelle, tor­tu­res et viols pen­dant le guerre d’Algérie, vio­len­ces sexuel­les de la guerre civile en Algérie, affaire des viols col­lec­tifs dans les quar­tiers dif­fi­ci­les, ques­tion du voile et de la laï­cité, « qua­li­tés essen­tiel­les » et vir­gi­nité dans le mariage en France...) pren­dre plus d’impor­tance, aussi bien dans ce qui fut l’Empire colo­nial fran­çais.

Programme des séan­ces 2009-2010 : http://www.univ-paris1.fr/cen­tres-d...

- Colloque inter­na­tio­nal : Femmes, Conflits et Pouvoir

Université de Toulouse II – Le Mirail : Equipe « Cultures Anglo-Saxonnes », 15-17 octo­bre 2009.

Groupe d’études [genre]

Programme :

http://forum.bdp3.com/t501-col­lo­que...

http://w3.cas.univ-tlse2.fr/spip.ph...

- Colloque inter­na­tio­nal : Les viols en temps de guerre : une his­toire à écrire / Rape in Wartime : a History to be writ­ten

Colloque inter­na­tio­nal 11, 12 et 13 mai 2009

Institut his­to­ri­que alle­mand, 8, rue du Parc Royal – 75003 Paris

Les viols commis lors de conflits armés sont bien sou­vent consi­dé­rés comme une vio­lence iné­luc­ta­ble. L’expres­sion même de « viol de guerre » les ins­crit dans une nor­ma­lité intem­po­relle de la guerre. Parce que les vic­ti­mes sont dans la plu­part des cas des civils et des femmes, ils furent long­temps relé­gués au second plan. Ainsi placés à la marge du champ de bataille, on pen­sait les viols entre butin et repos du guer­rier. Sans effet sur le cours de la guerre, n’y était vu, que l’assou­vis­se­ment, certes vio­lent, de la pul­sion sexuelle mas­cu­line. Depuis une tren­taine années, des tra­vaux ont été réa­li­sés dans dif­fé­ren­tes dis­ci­pli­nes. Ce col­lo­que a pour ambi­tion de pro­mou­voir une appro­che du viol en temps de guerre comme sujet d’his­toire. Le propos n’est pas de l’ériger au préa­la­ble en vio­lence suprême et oubliée, mais, en pre­nant en compte les acteurs, les actes et les moments, de s’inter­ro­ger sur sa place dans les conflits. Il s’agit également d’en cerner la visi­bi­lité au moment des faits comme a pos­te­riori. On se deman­dera ainsi com­ment le viol peut aller jusqu’à sym­bo­li­ser un conflit, se retrou­ver au cœur de la dénon­cia­tion des atro­ci­tés com­mi­ses par l’ennemi, ou au contraire être évacué des récits, publics comme privés.

Programme : http://irice.univ-paris1.fr/spip.ph...

2008

- Journée d’études : Les femmes dans la Grande Guerre

Blog « France-Allemagne Deutschland-Frankreich : Mémoires de guer­res Kriegserinnerungen »

Comment les femmes sont elle pré­sente dans la pre­mière guerre mon­diale ? Quelles en sont les consé­quen­ces ?

Samedi 1er mars 2008

Source : http://memoi­res-france-alle­ma­gne.bl...

- Colloque inter­na­tio­nal : « Femmes et guer­res » au Mémorial Leclerc

La jour­née du samedi 7 juin est consa­crée au thème des femmes dans la guerre, une jour­née de la femme avec quel­ques mois de retard. Une occa­sion d’assis­ter au tra­vail du Mémorial, tou­jours digne d’inté­rêt. Parmi les inter­ven­tion pré­vues, celle de Christophe Prochasson sur « Aimer à dis­tance : les nou­vel­les confi­gu­ra­tion du couple et de la famille durant la Grande Guerre » et celle de Christine Levisse-Touzé, direc­trice du Mémorial, sur les femmes fran­çai­ses sous l’occu­pa­tion alle­mande. Pour ma part, j’inter­vien­drais l’après-midi à 16h30. L’inti­tulé de l’inter­ven­tion est « Les femmes et la guerre dans le cinéma fran­çais ». Un inti­tulé modi­fié par la Mémorial par rap­port à celui pro­posé sur les actri­ces. Je serais donc obligé de reca­drer l’ensem­ble pour foca­li­ser sur le rôle et la vie des femmes de cinéma (les actri­ces) durant la Seconde Guerre mon­diale. Le pro­gramme com­plet figure sur le site du Mémorial. Jérôme Bimbenet

Source : http://jerome.bim­be­net.over-blog.co...

2007

- Colloque inter­na­tio­nal : Les femmes, les armées et les guer­res

Les 8 et 9 novem­bre 2007 se tien­dra le col­lo­que inter­na­tio­nal « Les femmes, les armées et les guer­res », au campus Saint-Jean du Collège mili­taire royal du Canada, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le col­lo­que réu­nira des par­ti­ci­pants et des confé­ren­ciers issus de dis­ci­pli­nes et de champs d’expé­rience variés. Des mili­tai­res cana­diens et euro­péens ainsi que des cher­cheurs cana­diens, euro­péens et afri­cains feront des pré­sen­ta­tions sur la place, sur le rôle et sur l’expé­rience des femmes au sein des armées ou en temps de guerre.

Les quatre volets sui­vants com­po­se­ront le col­lo­que et por­te­ront sur les aspects his­to­ri­que, socio­lo­gi­que, cultu­rel et mili­taire de la ques­tion : les femmes dans les guer­res au XXe siècle, les rôles et les repré­sen­ta­tions de la femme en contexte de guerre dans la lit­té­ra­ture et les arts visuels, la fémi­ni­sa­tion des armées I : formes et pro­ces­sus d’inté­gra­tion, la fémi­ni­sa­tion des armées II : défis, pro­blè­mes, obs­ta­cles et résul­tats.

Pour obte­nir de plus amples ren­sei­gne­ments ou pour vous ins­crire afin d’assis­ter au col­lo­que, rendez-vous au http://www.cfsj.forces.gc.ca/colloq....

Source : http://www.dnd.ca/site/commun/ml-fe...

2006

- Colloque inter­na­tio­nal : Les femmes fran­çai­ses/fran­co­pho­nes et la guerre

9e col­lo­que « Women in French », à Hinsley Hall, Leeds, du 5 au 7 mai 2006.

Organisatrices : Alison Fell (Lancaster) et Joanna Shearer (Oxford Brookes)

Les cri­ti­ques lit­té­rai­res et les his­to­riens s’inté­res­sent de plus en plus aux rôles des femmes pen­dant les pério­des de guerre. Des mil­liers de femmes fran­çai­ses et fran­co­pho­nes ont beau­coup contri­bué aux efforts de la patrie en temps de guerre, mais les conflits ont également divisé le mou­ve­ment des femmes, en obli­geant les femmes à choi­sir entre leurs inté­rêts en tant que femmes et les exi­gen­ces économiques et socia­les de leur pays. Si l’on évoque les guer­res de reli­gion, la guerre de cent ans, les guer­res napo­léo­nien­nes, les Révolutions, la guerre franco-prus­sienne, la guerre de 14-18, la deuxième guerre mon­diale/l’Holocauste, et les luttes vio­len­tes plus récen­tes en Indochine, en Algérie et en Corse, il est évident que les femmes ont offert des pers­pec­ti­ves impor­tan­tes (et sou­vent négli­gées) sur les jus­ti­fi­ca­tions éthiques et les consé­quen­ces socia­les de la guerre. Les femmes fran­co­pho­nes nous lais­sent un héri­tage lit­té­raire et his­to­ri­que très riche sous forme de la fic­tion, du jour­na­lisme, des jour­naux inti­mes et des let­tres.

Source : http://www.fabula.org/actua­li­tes/le...